La rivière peut être une source d’énergie considérable. Depuis le Moyen-âge jusqu’à aujourd’hui l’énergie hydraulique est largement exploitée. Les barrages dressés en travers de la rivière depuis des siècles ont permis de faire fonctionner des moulins, des forges, des usines et aujourd’hui des usines hydroélectriques.

Les premiers barrages mis en place permettaient d’orienter l’eau afin de capter son énergie. Le fort courant canalisé actionnait les mécanismes des moulins et faisait tourner les meules. Ainsi le meunier pouvait moudre le blé pour en faire de la farine ou broyer des noix pour obtenir de l’huile.

Les moulins étaient construits au bord ou à proximité de la rivière puisqu’ils utilisaient la force de l’eau pour fonctionner. Afin que chacun puisse moudre son grain pour le transformer, ils étaient également construits à proximité des villes et des villages. Un barrage sur la rivière permet de constituer une réserve d’eau appelée le bief, et un canal d’amenée dirige l’eau vers le moulin. Des vannes s’ouvrent et se ferment, régulant la force de l’eau qui actionne une roue et déclenche ainsi le mécanisme qui permet aux meules de tourner.

La roue est un des organes essentiels du moulin : elle transforme l’eau en énergie. Il existait plusieurs types de roue : la roue verticale accolée au moulin, la roue à aubes, la roue à godets ou encore la roue horizontale sous le moulin.  C’est celle-ci qui était la plus rependue dans nos moulins sur le Tarn.

La roue faisait tourner une des meules du moulin. C’est l’action de la meule supérieure dite « tournante » sur la meule fixe dite « dormante » qui permet au blé d’être écrasé entre les pierres et libérer ainsi la farine contenue à l’intérieur du grain. Pour fabriquer de l’huile de noix, les cerneaux de noix (la noix sans la coquille) étaient broyés par les meules du moulin. La pâte récupérée était placée dans un récipient de fonte pour être chauffée entre 50 et 70 degrés. Cette opération avait pour but d’évaporer l’eau des noix et de faciliter l’extraction de l’huile. La pâte était ensuite pressée au pressoir pour en extraire l’huile.